Chanson du rebelle fatigué ( ballet philosophique )
Pour qui toujours épargne son soulier
Il n'est jamais à ressemeler.
Qui jamais ne fut triste ni fatigué
Celui-là non plus n'a jamais dansé.
Et lorsque de vieillesse
Ton soulier tombe en poussière,
Celui qui en vient là d'avoir trop gambadé
Fut pourtant plus heureux que tu ne le fus jamais.
Nous n'avons jamais si bien dansé
Qu'en valsant sur des tombeaux,
Dieu nous siffle le plus beau de ses ballets
Sur le dernier trou de son pipeau.
(Michel Habart) Bertolt Brecht
Il n'est jamais à ressemeler.
Qui jamais ne fut triste ni fatigué
Celui-là non plus n'a jamais dansé.
Et lorsque de vieillesse
Ton soulier tombe en poussière,
Celui qui en vient là d'avoir trop gambadé
Fut pourtant plus heureux que tu ne le fus jamais.
Nous n'avons jamais si bien dansé
Qu'en valsant sur des tombeaux,
Dieu nous siffle le plus beau de ses ballets
Sur le dernier trou de son pipeau.
(Michel Habart) Bertolt Brecht