PierreLyne

extraits de textes et images

Mercredi 15 octobre 2008 à 17:31

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La guitare

Commence le pleur
de la guitare.
De la prime aube
les coupes se brisent.
Commence le pleur
de la guitare.
Il est inutile
de la faire taire.
C'est un pleur monotone,
comme le pleur de l'eau,
comme le pleur du vent
sur la neige tombée.
Il est impossible
de la faire taire.
Elle pleure sur des choses
lointaines.
Sable du Sud brûlant
qui veut de blancs camélias.
Elle pleure la flèche sans but,
le soir sans lendemain,
et le premier oiseau mort
sur la branche.
O guitare!
O cœur à mort blessé
par cinq épées.

Frédérico Garcia Lorca

Jeudi 3 janvier 2008 à 18:33

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1 bon remède à prescrire à tous

La gaîeté est la moitié de la santé
Proverbe tchèque

Lundi 5 mars 2007 à 21:45

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Rabindranath Tagore


J'ai chéri ce monde
Et l'ai entouré comme une vrille végétale avec chaque fibre de mon être !
La lumière et la ténèbre de la lune mêlée au soir
Ont flotté parmi ma conscience, en elle se sont fondues,
Tant qu'à la fin ma vie et l'univers
Sont un !
J'aime la lumière du monde, j'aime la vie en elle-même.


Pourtant ce n'est pas une moindre vérité que je dois mourir.
Mes mots, ils cesseront un jour de fleurir parmi l'espace ;
Mes yeux, jamais ils ne pourront plus se livrer à la lumière ;
Mes oreilles s'entendront plus les messages mystérieux de la nuit,
Et mon coeur
Il ne viendra plus en hâte au fougueux appel du soleil levant !
Il faudra que je prenne fin
Avec mon dernier regard,
Avec ma dernière parole !


Ainsi le désir de vivre est une grande vérité,
Et l'adieu absolu, une autre grande vérité.
Pourtant doit se produire entre eux une harmonie !
Sinon la création
N'aurait pu supporter si longtemps souriante
L'énormité de la fraude !
Sinon la lumière aurait déjà noirci, comme la fleur dévorée par le ver !

Cygne

Mardi 27 février 2007 à 8:34

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comment savez vous ? William Blake

Comment savez-vous si chaque oiseau qui fend les voies aériennes n’est pas un monde immense de joie qui est fermé par vos cinq sens ?

William Blake

Dimanche 25 février 2007 à 9:46

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extrait de Schopenhauer : Métaphysique de l'amour Métaphysique de la mort

La mort est la grande leçon que le vouloir vivre et l’égoïsme qui lui est congénital, reçoivent de la part de l’ordre de la nature, et elle peut être conçue comme une punition pour notre existence.

Par elle se défait le nœud qu’avaient formé la conception et sa volupté, par elle est effacée, grâce à l’intrusion d’une force extérieur, l’erreur fondamentale de notre être : c’est la grande désillusision.Nous sommes au fond quelque chose qui ne devrait pas être, c’est pourquoi nous cessons d’être. L’égoïsme consiste au vrai en ce que l’homme borne toute réalité à sa propre personne, en ce qu’il s’imagine n’exister qu’en celle-ci, non dans les autres. La mort lui ouvre les yeux, en supprimant cette personne, de sorte que l’essence de l’homme, qui est sa volonté, ne vivra plus désormais que dans d’autres individus, mais que son intellect, qui n’appartenait lui-même qu’au phénomène, c'est-à-dire au monde comme représentation et n’était que la forme du monde extérieur, subsistera aussi dans la représentation, c'est-à-dire dans l’être objectif des choses comme tel, donc seulement dans l’être de ce qui était jusqu’alors monde extérieur. Son moi tout entier ne vit plus désormais que dans ce que jusqu’alors il avait regarder dans le non moi, car la différence entre l’externe et l’interne cesse.

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